Un nouveau départ...[Libre]

Cela faisait deux mois que Sadjanah était surexcitée à l'idée d'aller à Nydarenna. Loin de chez elle, elle était quasiment certaine de ne trouver personne qu'elle ne connait, fini les moqueries, les sarcasmes. Elle allait enfin avoir une vrai vie où elle serait heureuse. Mais maintenant, assise à l'arrière de la voiture en direction de l'internat, Sadjanah n'avait soudainement plus envie d'y aller, une boule au ventre lui pesait sur l'estomac et elle tapotait nerveusement ses genoux de ses doigts. Elle ne connaissait personne là-bas. Et si la même chose se reproduisait? Et si à nouveau, tous les autres pensionnaires la rejetaient? Et si elle ne trouvait pas sa place là-bas? Le visage crispé par l'angoisse, son appréhension pouvait se sentir à des kilomètres.
Athàs la regardait couché sur la banquette arrière.

Toi qui te faisait une joie d'intégrer cet établissement, tu regrette déjà? lui dit-elle. Arrête deux minutes de voir en noir, tu te feras des amis j'en suis sûr... en tout cas, avec moi à tes côtés, je peux t'assurer que tu n'auras pas d'ennemis!

Un sourire mauvais étira les babines de la jeune panthère. Cela rassura un peu Sadja', mais l'appréhension se lisait toujours sur ces traits. La voiture s'arrêta, sa mère adoptive qui conduisait se retourna et lui sourit:

Allez, tu es arrivée. Bonne chance ma chérie!

Malgré les protestations de la jeune fille, la mère avait refusé de l'accompagner jusqu'à l'internat. "Tu dois apprendre à te débrouiller seule, maintenant." lui avait-elle dit. Sadja prit une grande inspiration. Allez, courage! Et elle sortit de la voiture avec Athàs. Après un dernier au revoir à sa chère mère, elle entra dans le bâtiment et arriva dans le hall principal. Le lieu l'impressionna tout d'abord, puis elle reprit ses esprits et se dirigea vers le comptoir et donna son nom. Après quelques paroles échangées, on lui donna ses clés et son numéro de chambre. Elle se dirigea vers les escaliers, puis eut un moment d'hésitation: était-ce bien par là? Elle se retourna mais le réceptionniste était parti. Zut.
Elle tourna son regard vers Athàs qui savait toujours quoi faire et l'interrogea du regard. Celle-ci qui avait suivit le fil de ses pensées, répondit en montrant les marches du regard:

Et bien essayons par là, on verra bien.

La panthère commença à grimper souplement les marches, suivie de Sadja' un peu hésitante...